SUR LES TRACES DE MOLIERE
Dame Servent peut être fière, maintenant que c’est dit,
D’avoir su les distraire, en allant sur Paris,
De les accompagner, au théâtre, dans la rue
Pour leur faire apprécier, le génie d’un intrus.
La 5-2, la 5-3, le jeudi 20 avril,
Six accompagnateurs, les transports en commun
Tous partis d’bonne humeur, les v’là déjà dans l’train
Finalement, la culture, ce n’est pas difficile
Un groupe à l’Opéra, un autre à Châtelet,
Deux guides pleines d’humour, des anecdotes multiples
Une matinée marquée par l’écoute des disciples,
Il était évident que ça les marquerait
Un fils de tapissier, érudit comme personne
Dont les écrits magiques, dans le temps s’envolèrent,
Un auteur délicieux que tout l’monde affectionne
Bienvenus dans le monde merveilleux de Molière
Ecrire l’Alexandrin, ce n’est pas évident,
ce qui signifie donc qu’à partir de maintenant,
pour gagner un peu d’temps, et car cela s’impose,
malgré tout notre talent, nous repass’rons en prose.
De manière à illustrer le travail fait avec ses élèves de 5ème, Mme Servent a organisé une virée parisienne permettant aux quelques chanceux de s’immerger dans le monde du Théâtre. Une journée riche en émotions !
Un premier groupe marchant dans les pas de Molière à travers Paris, captivé par le récit d’une guide pleine d’humour, passionnée et passionnante.
Début de visite à l’église Sainte-Eustache qui a été témoin du baptême et du mariage de Molière, puis passage obligé par la maison familiale de l’auteur avant de prendre la direction du carré du Louvres.
Au cours de ce premier temps, les élèves ont découvert l’histoire d’un jeune fils de tapissier, que rien ne prédestinait à devenir l’un des plus grands auteurs français de tous les temps, un intrus parmi les intellects. Une jeunesse au cours de laquelle il se forgera, grâce à sa curiosité (et du fait que son père était LE tapissier du Roi), un bagage culturel très solide et surtout varié.
Une tentative ratée d’ouverture de théâtre, un passage par la case prison, un départ de Paris « la queue entre les jambes » et Jean-Baptiste POQUELIN prenait la route pour se former à la comédie à travers le royaume. Molière était né.
Le retour à la capitale se voulait une grande réussite, Molière devenant aussitôt le protégé du Roi.
Pour conclure cette matinée, quoi de plus normal que d’aller visiter la Comédie Française, institution culturelle fondée au 17ème siècle, quelques années après la mort de Molière.
Tous les élèves ainsi que Mme Servent, Mme Bis et M. Cadier, les accompagnateurs, seront impressionnés par l’intérieur du bâtiment et plus particulièrement par la beauté du Théâtre encore utilisé quotidiennement de nos jours. Plus personne ne voulait quitter les lieux devant tant de splendeur.
Après avoir remercié notre guide, la 5è2 retrouvait la 5è3 qui sortait tout juste de la visite de l’opéra Garnier, autre monument exceptionnel de la capitale.
Les sympathiques élèves de la 5e3 se sont rendus, pour leur part, dans un des hauts lieux de la culture parisienne : l’Opéra Garnier dans le 9e arrondissement.
Les élèves ont pu découvrir, grâce à une guide enthousiaste à la voix posée, le contexte historique de sa réalisation, les fonctions du bâtiment, les comportements des spectateurs de l’époque et son décor chargé.
En effet, cet opéra a été réalisé au XIX siècle, sous la commande de Napoléon III, empereur qui a magnifié la capitale. Le concepteur n’est autre que Charles … Garnier. Les élèves ont été ravis de reproduire les postures des riches bourgeois venus impressionner la galerie à cette époque, en montant les marches de marbre. Ensuite, ils ont visité le cœur de l’opéra où les techniciens étaient en train de rajouter un décor pour un futur spectacle. Ils ont observé la magnifique coupole transformée par l’artiste Chagall au XXe siècle. Les 5e3 ont entrevu des costumes d’un ancien spectacle de Roméo et Juliette. Pour terminer, le « grand foyer » a ébloui par sa décoration, il servait de lieu de rencontres lors de l’entracte. Il est à signaler que la guide les a remerciés pour leur écoute et leur tranquillité. Elle a rarement vu un groupe scolaire aussi agréable.
Après un pique-nique joyeux sous le soleil, direction le Théâtre Saint-Georges pour assister à une représentation contemporaine des Fourberies de Scapin, chef d’œuvre écrit en 1671 par Molière.
Cette comédie a été l’objet d’un travail approfondi en classe : voir la pièce interprétée par des professionnels nominés aux Molières, l’équivalent des Césars pour le Théâtre, restera un délicieux souvenir pour l’ensemble du groupe, enseignants inclus !
La journée s’achevait par une standing ovation pour les artistes avant un retour en transports en commun, direction Bezons.
L’ensemble de l’équipe éducative présente remercie Mme Servent pour son organisation, les deux guides pour leur disponibilité mais surtout les élèves pour nous avoir fait passer un très bon moment !!
Mme DEHON et M. CADIER